Lydie Le Bléïs a pris ses fonctions à la tête du collège Jean Paul II de
Plœmeur (Morbihan), après le départ en retraite de l’ancien directeur,
Jacques Le Bouedec. S’inspirant de sa double culture, elle souhaite
développer l’écoute et le respect.
Mardi 1er septembre, ce sera le jour de rentrée pour les 550 élèves du collège Jean Paul II de Plœmeur (Morbihan).
Toutefois, la rentrée se fera de manière échelonnée tout au long de la
journée, afin d’accueillir correctement tous les collégiens.
Ces derniers seront répartis dans vingt-et-une classes : quatre classes de 6e, cinq classes de 5e, 6 classes de 4e et de 3e.
Les quarante-deux enseignants, l’équipe de la vie scolaire et tout le
personnel, ainsi que la nouvelle directrice, Lydie Le Bléïs, seront sur
le pont pour accompagner le retour des élèves.
En continuité mais avec sa touche personnelle
Lydie
Le Bléïs était auparavant directrice du collège Saint Joseph, à Caudan.
Elle succède à Jacques Le Bouedec. Parallèlement à son poste de
direction, elle continuera d’enseigner quelques heures, puisqu’elle est
également professeur d’anglais. « J’ai beaucoup de respect pour
le travail accompli par Jacques Le Bouedec, qui a porté cet
établissement pendant dix ans avec une énergie incroyable, explique la nouvelle directrice. Le collège propose, ainsi, une très belle offre pédagogique. Je m’inscris
donc dans cette continuité avec ma touche personnelle. D’abord, je suis
une femme, noire avec une double culture. Née au Cameroun et vivant en
France depuis trente-deux ans, j’ai la chance de chercher à tirer le
meilleur de ces deux cultures. Je cherche à développer une philosophie
de l’écoute, du respect, en veillant à ce que chacun se révèle, déploie
ses talents ».
« Une attention particulière au bien-être des élèves »
« Lors de cette rentrée bien particulière, la priorité sera de prendre le temps d’écouter les élèves, poursuit la cheffe d’établissement. Il
sera important de réaliser un bilan des retours d’expériences des uns
et des autres pour évaluer les besoins. Nous accorderons une attention
particulière au bien-être des élèves, essentiel pour envisager les
apprentissages sereinement, par la suite. Chaque professeur sera une
sorte de capteur sensible pour déceler, derrière le masque, les
différents signaux chez nos élèves, plus ou moins évidents en fonction
de leur personnalité. Face à la crise sanitaire, nous devrons, nous,
adultes, garder notre sang-froid, rassurer les jeunes tout en les
responsabilisant dans l’adoption des gestes barrières. Sur le plan
pédagogique, il va falloir se remettre en selle en douceur. Une
cinquantaine de collégiens ont, d’ailleurs, réintégré l’établissement
depuis le 18 août pour des séances de soutien en mathématiques et en
français ».
(Ouest-France 27/08/2020)