mercredi 24 février 2021

Plœmeur. Les collégiens de Jean Paul II apprivoisent les mots

 Le collège de Plœmeur (Morbihan) organise son premier prix littéraire. Tous les élèves souhaitant y participer devront se manifester avant dimanche.

Quelques collégiens de Jean Paul II déjà inscrits au prochain Prix littéraire, aux côtés de la directrice du collège, Lydie Le Bléïs et de Marie Gaudumet, professeure de français.
 

 Ils s’appellent Gaspard, Samya, Enzo, Violette, Hector et Zacharie, ils ont pour point commun d’être tous élèves au Collège Jean Paul II à Plœmeur (Morbihan) et de s’être inscrit pour participer au premier prix littéraire, organisé au niveau de l’établissement. Ils sont déjà une trentaine de participants déclarés mais leur inscription risque de faire des émules puisque les 550 collégiens, de la 6e à la 3e ont jusqu’à dimanche pour se manifester.

 Un jury exigeant

« Certains de nos élèves ont envie d’aller plus loin, explique la directrice, Lydie Le Bléïs. Nous avons eu l’idée d’organiser un projet ambitieux pour prouver que l’écriture est accessible à tous. Dans ce contexte compliqué en raison de la crise sanitaire, nous avions également envie de leur permettre de libérer toute l’énergie qui les anime malgré le masque. » Marie Gaudumet, professeure de français compète : « Nous avons la chance aussi d’avoir plusieurs parents d’élèves écrivains. Ils ont donc été pleinement associés à ce projet puisqu’ils feront partie du jury mais auront également l’occasion d’échanger sur leur métier, leurs œuvres avec les élèves directement en classe. »

Participeront ainsi l’écrivaine Aude Pillet Grinda, l’illustrateur de bandes dessinées, Beno, la famille Amiot qui a relaté son tour du monde dans un livre ou encore le Père Simon Baron, curé de Plomeur, qui a lui, aussi, pris la plume pour témoigner dans un livre de son « enfance cabossée ». 

Six catégories, dont la BD, la poésie ou l’éloquence

 Le projet a été écrit à plusieurs mains au sein de l’équipe éducative et a donné lieu à un document collaboratif fixant les grandes lignes et le règlement du concours.

Six catégories seront proposées pour redonner leurs lettres de noblesse au français : l’écriture d’une nouvelle, la création d’une planche de bande dessinée en s’appuyant sur le scénario « si mon téléphone portable pouvait parler », ou encore une poésie sur le thème de la liberté.

L’art de dire les mots sera aussi au cœur de ce concours, avec une épreuve d’éloquence où on évaluera la capacité des candidats à mobiliser les techniques oratoires pour marquerle public, sur un texte choisi dans un corpus.

Une épreuve originale de spelling bee (concours d’épellation) sera aussi proposée. Il s’agit d’une compétition dans laquelle les participants doivent épeler un grand nombre de mots proposés par le jury, de plus en plus difficiles. C’est une forme très ludique de la traditionnelle dictée. Puis entre l’écrit et l’art oratoire, on retrouvera le slam où la qualité d’écriture, l’oralité et l’expression scénique seront en jeu. 

Jury final le 18 juin

Pour les productions écrites, les collégiens ont jusqu’au 18 mai pour retourner leur travail. Entre le 18 mai et le 18 juin, le jury composé de professeurs, écrivains et professionnels du livre réalisera une première sélection, avant le jury final du 18 juin.

Ils s’appellent Gaspard, Samya, Enzo, Violette, Hector et Zacharie, ils ont pour point commun d’être tous élèves au Collège Jean Paul II à Plœmeur (Morbihan) et de s’être inscrit pour participer au premier prix littéraire, organisé au niveau de l’établissement. Ils sont déjà une trentaine de participants déclarés mais leur inscription risque de faire des émules puisque les 550 collégiens, de la 6e à la 3e ont jusqu’à dimanche pour se manifester.

Une liste de 500 mots pour s’entraîner

 Pour Gaspard, ce sera l’éloquence. « Je suis plutôt à l’aise à l’oral, confie-t-il, alors ce concours est une bonne expérience. Même si j’ai une certaine timidité, j’aime parler, m’exprimer. » Enzo a, lui, opté pour la catégorie bande dessinée. « Je dessine déjà depuis quatre ans, essentiellement des mangas. Je le vis comme une bonne expérience, d’autant que je rêve de devenir dessinateur. »

Pour s’entraîner, les professeurs ont remis une liste de 500 mots issus du concours national « épelle-moi ». Violette, passionnée de théâtre, s’est tout naturellement tournée vers l’épreuve d’éloquence. « Je voudrais être comédienne plus tard. J’aime donner de la vie à un texte et l’offrir aux autres. »

 (Ouest-France du 23/02/2021)

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